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La sécheresse sévit encore dans nôtre département.

Dernière mise à jour : 28 oct. 2024



Nous sommes encore en sécheresse! Peut-être que trop de monde l’a oublié. Aujourd'hui les nappes, les rivières, les barrages et la retenue de La Raho sont à des niveaux bas historique. Cette dernière est d'ailleurs menacée de disparition, si nous n’arrivons pas à le remplir par l'intermédiaire d'un adducteur, qui irait du barrage de Vinça à la Raho. Je rappelle que celui - ci était prévu depuis la création de ses deux équipements hydrauliques. Si la retenue devenait inutilisable, et on en n’est pas loin, ce serait catastrophique pour l'agriculture de cette zone. De même s’il n'y a pas de recharge des nappes quaternaires et surtout pliocènes, cette situation dure depuis trois ans, faute de recharge les sécheresses s’accumulent, c'est très grave pour l'avenir.

Ces années que nous venons de vivre nous devons en tirer des enseignements, nous approprier collectivement d’un rapport différent à l’eau au niveau des usages et des économies mais aussi d’une véritable culture de la pluie (au sens agricole du terme). En effet, si nous devons nous adapter aux changements climatiques il est aussi impératif d’agir pour les enrayer. Il y a la réduction des gaz à effet de serre mais la végétalisation, la couverture verte des sols, la plantation de haies et d’arbres ciblés, est de nature à rafraîchir la planète, à faire tomber une pluie que nous devons récolter là où elle tombe en désimperméabilisant nos villes. Pour lutter contre cette sècheresse qui mine et détruit notre territoire catalan, il faut faire flèche de tout bois, mettre en place des solutions immédiates et de long terme mais pour cela il faut beaucoup d’argent et les finances des collectivités territoriales, aussi sèches que nos nappes, n’y suffiront pas.

Adducteur Vinça - la Raho, nouveau tuyau du Rhône qui forcément partira des alentours de Montpellier, retenues de stockage aériennes comme celle des Aspres toujours en attente ou souterraines comme celles qu’expérimente le syndicat des nappes de la plaine du Roussillon, réutilisation des eaux usées, désimperméabilisation, création de noues sur chaque nouvelle urbanisation… bref les idées ne manquent pas. Pourtant si les pouvoirs publics qui généralement admettent que nous vivons une situation exceptionnelle ne prennent pas des mesures exceptionnelles pour notre département nous n’y arriverons pas. Il faut flécher les Pyrénées Orientales comme territoire expérimental pour des investissements lourds de l’État en matière d’adaptation et de lutte contre les bouleversements climatiques. Au regard de l’urgence et des besoins les 10 millions d’€ promis par l’ex ministre Béchu sont une goutte d’eau, c’est 10 à 20 fois plus dont nous avons besoin ici (non compris les indemnisations indispensables) et cela aidera pour se préparer à cette situation dans d’autres départements du sud de la France qui ne manqueront pas d’être touchés dans un proche avenir.

PS : mis à part sur les bordures côtières où ce n’est pas brillant quand même, nos nappes sont à un niveau bas historique et ça continu de baisser. Quand à nos barrages et retenues d’eau il ne leur reste plus que quelques millions de m3 d’eau utile en cumulé, enfin nos fleuves sont soit à sec (Agly) soit à faible étiage comme le Tech qui débite 1,4 M3/heure au pont d’Elne soit très en deçà des normales de saison.

 
 
 

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